Marie-Josèphe Bonnet, dite Marie-Jo Bonnet, née à Deauville (Calvados) en 1949, est une spécialiste de l'histoire des femmes, de l'histoire de l'art et du lesbianisme. Elle publie aussi des ouvrages sur l'histoire de la Résistance et de l'Occupation.
Fille d'un père électricien et d'une mère professeure de piano, Marie-Jo Bonnet est née en 1949 à Deauville (Calvados). Elle fait ses études à la pension Notre-Dame d'Orbec, en Normandie, puis au lycée Romain-Rolland d'Ivry (94) et en classes préparatoires littéraires au lycée Claude-Monet de Paris. Elle obtient sa licence d'histoire à l'université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, puis sa maîtrise et son doctorat à l'université Paris VII - Diderot. Elle est la première, en 1979, à soutenir une thèse d'histoire sur l'amour entre femmes, sous la direction de Michelle Perrot. Sa thèse, publiée une première fois en 1981, a été rééditée sous le titre Les Relations amoureuses entre les femmes du XVIe au XXe siècle en 1995.
Docteure en histoire, Marie-Jo Bonnet a enseigné l'histoire de l'art à l'université Columbia, et à Carleton College (à Paris). Les sujets de ses cours étaient : « Les femmes artistes à Paris au XXe siècle » et « Amour et art au XXe siècle ».
Historienne de l'art, elle a écrit plusieurs livres et de nombreux articles. Elle a participé à de nombreux colloques et conférences en France et à l'étranger, ainsi qu'à des émissions de radio et de télévision sur France Culture, France Inter, Arte et France 2. Elle y aborde les thèmes de l'art, des artistes femmes et de la représentation des couples lesbiens dans l'art. Depuis quelques années, elle travaille aussi sur l'histoire de la Résistance et de l'Occupation.
Elle est commissaire des expositions « Créatrices : l'émancipation par l'art », au musée des Beaux-Arts de Rennes ( - ), « La vraie vie est ailleurs, femmes artistes autour de Marta Pan : Simone Boisecq, Charlotte Calmis, Juana Muller, Vera Pagava, Judit Reigl », au musée des Beaux-Arts de Brest ( - ) et « Lutetia 1945, Le retour des déportés », réalisée par les Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation-Paris.
En 1971, elle participe au Mouvement de libération des femmes (MLF). Elle est cofondatrice du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) et des Gouines rouges,,. Membre du groupe musique (guitare), elle a participé à l'enregistrement de cinq chants du MLF, dont l'Hymne des femmes.
En 1974, elle adhère à l'association La Spirale fondée par la peintre et poète Charlotte Calmis. Elle est cofondatrice de l'Association Charlotte Calmis en 1984 qui a réalisé une exposition-hommage à la peintre disparue en 1982 au ministère des Droits des femmes (1984).
Elle participe aussi au Groupe d'études féministes (GEF) de l'université Paris VII de 1975 à 1981, et à la première marche des fiertés le 25 juin 1977, ainsi qu'au groupe d'historiennes réuni par Simone de Beauvoir.
Elle est présidente fondatrice de l'association Souffles d'Elles qui organise le premier Café des femmes à la Coupole depuis 2005. Elle est membre de l'association Artemisia pour la promotion de la bande dessinée de création féminine, sociétaire de la Société des gens de lettres, membre titulaire de la Société des auteurs de Normandie (SADN), présidente de la délégation territoriale de Paris (DT 75) des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD) de 2013 à 2015 et, depuis juillet 2015, présidente de l'association Lire à Pont-l’Évêque.
En 2021, elle devient membre de l'association « Initiatives Femmes », organisatrice des Journées du matrimoine à Villeneuve-de-Marsan. Elle a été membre de l'association « Pont-L'Evêque 44 Mémories », ville où elle a grandi.
Marie-Jo Bonnet est membre du CoRP (Collectif du respect de la personne) opposé à la gestation pour autrui (GPA).
En 2014, Marie-Jo Bonnet affirme dans un entretien au Figaro son opposition à médicalisation de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les lesbiennes car relevant d’après elle d'une « injonction à la maternité » et d'une « occultation de l'origine paternelle de l'enfant ». Elle est favorable à une insémination « à la maison » et se positionne du côté du féminisme universaliste.
En mai 2021, Marie-Jo Bonnet avait critiqué dans Le Figaro la décision d'ouvrir les compétitions sportives féminines aux personnes trans. Qualifiant une décision de la Fédération française de rugby de « très inquiétante », elle écrivait que « L'activisme trans impose une définition de l'identité (de genre) qui ne respecte pas celle des lesbiennes ou des sportives. »
En février 2023, elle est signataire de la tribune à l’encontre de Marie Cau.
En septembre 2021, elle cosigne dans L'Express une lettre ouverte sur les mineurs transgenres initiée par Céline Masson et Caroline Eliacheff.
Elle travaille sur la mémoire de la Résistance, sur l'Occupation et la déportation, à Paris et en Normandie, et sur la participation des femmes à la résistance.
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Source : Article Marie-jo Bonnet de WikipédiaContributeurs : voir la liste