La chute - Ce second volet relate l'offensive de la justice à partir de 1983, les assassinats répétés de policiers, de magistrats et de représentants politiques commandités par Riina ayant fini par entraîner une réaction de l'État. Déterminé à mettre fin à l'impunité de la Mafia, le juge Giovanni Falcone fait extrader Tommaso Buscetta, un "vaincu" dont Riina a fait massacrer plusieurs proches, et le convainc de parler. De février 1986 à décembre 1987, le "maxiprocès" expose pour la première fois la nature et le fonctionnement de Cosa Nostra, pour condamner 475 inculpés à deux mille six cent soixante-cinq années de prison. Dix-neuf des chefs, dont Riina, écopent de la perpétuité. Jugé par contumace, ce dernier, une fois sa peine confirmée en appel, en 1992, sombre dans une fureur sanguinaire, tuant les juges Falcone et Borsellino. Le "parrain des parrains" sera arrêté début 1993, à Palerme, après vingt-quatre ans de cavale.
Un portrait de la ville de Nice sous la forme d'une balade, portant un regard satirique sur le monde fortuné des estivants et les inégalités sociales. Première fulgurance de Jean Vigo, en collaboration avec Boris Kaufman, le frère de Dziga Vertov. Première pierre d'une filmographie aussi brève que novatrice et intense.
Enfant déjà, Abdulkader Fattouh rêvait de marcher dans les pas de son grand-père, un parfumeur réputé d’Alep, et de rejoindre en tant que "nez" l’entreprise familiale. Et puis la guerre a éclaté… Refusant de porter les armes, le jeune homme, alors étudiant, part pour la Turquie avant de gagner l’Europe à bord d’une embarcation de fortune. À force de persévérance, et grâce au soutien d’associations et de familles d’accueil, Abdulkader obtient l’asile en France, apprend la langue et parvient à intégrer la prestigieuse école de parfumerie versaillaise qu’il visait depuis des années. C’est ici qu’on le retrouve : sur les bancs de l’établissement créé par Jean-Jacques Guerlain, entouré de flacons et d’éprouvettes, l’apprenti parfumeur peut enfin envisager un avenir à la mesure de ses ambitions.
Épopée sensorielle
Des duretés de l’exil jusqu’au luxe feutré des maisons de parfum… À travers ce portrait documentaire illustré de délicates séquences animées, la journaliste Mélanie Gouby suit la trajectoire peu banale d’un jeune homme sensible et combatif, dont le répertoire olfactif s’est nourri de ses souvenirs d’enfance autant que des épreuves qu’il a endurées. Dans ses compositions, Abdulkader Fattouh convoque ainsi les douces senteurs de la Syrie (jasmin, laurier, épices et confiture de rose d’Alep) aussi bien que l’odeur âcre de la poudre ou celle du canot pneumatique sur lequel il a traversé la Méditerranée au péril de sa vie. Une épopée sensorielle, marquée du sceau de la transmission et de l’entraide.
Episode 1
Elle a travaillé toute la nuit et s’endort dans le premier bus du matin. Son voisin lui tapote l’épaule pour la réveiller. Sur son portable, il a écrit : "Je peux lécher ta chatte ?" H24 – 24h dans la vie d'une femme : vingt-quatre courts métrages inspirés de faits réels et engagés contre les violences faites aux femmes.
Retrouvez les autres épisodes de la série en cliquant ici.
Le film interroge la question de l'excision au Tchad à travers des images de documentaire et de fiction. Les témoignages de figures religieuses, de femmes et de professionnels de la santé succèdent aux images de l'excision de deux jeunes filles...
Attention le film est sous-titré en anglais.
À l’ère des réseaux sociaux, le premier baiser a laissé place à des pratiques plus crues, véritables rites de passage vers l’âge adulte. Des ados et des jeunes témoignent de leurs premières expériences sexuelles. Instructif et poignant.
Les jeux sexuels précoces ont toujours existé. Aujourd’hui, les ados les baptisent "prélis", une abréviation de "préliminaires". Attouchements, fellations, cunnilingus... : à l’ère des réseaux sociaux, des "sextos" et de la "pornculture", ces pratiques remplacent souvent le premier baiser. Les passages à l’acte s’opèrent dès l’entrée au collège. Règles et codes de conduite pour ne pas être considéré comme "un dégonflé" ou une fille "qui n’ose pas" sont extrêmement bien établis : y déroger, c’est être mis au ban du groupe. Mais ces premières fois d’un genre nouveau sont souvent nimbées de peur, de honte, de culpabilité et de mensonge. Une perte d’innocence au goût amer...
Rite initiatique
La réalisatrice Julie Talon est allée à la rencontre de jeunes âgés de 12 à 23 ans, qu’elle interroge dans l’enceinte de leur établissement scolaire, à visage découvert pour certains majeurs. Afin de préserver l’anonymat des ados, elle a choisi de ne faire entendre que leurs voix, souvent brisées par l’émotion. Car cette parole libérée touche à des pratiques qui relèvent d’un rite initiatique vécu dans un contexte de contrainte et de violence insoupçonné par les adultes. Si les collégiens n’ont que peu de recul sur ce qu’ils sont en train de vivre, les jeunes sortis du secondaire se livrent à une analyse plus distanciée sur ces "prélis" et en tirent des leçons. Courageux et lucides, ils évoquent les contradictions entre la théorie et la pratique, et abordent les questions du consentement, du viol et du harcèlement, le tabou persistant de l’homosexualité ou encore le poids de la domination masculine.
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