Alors que Miranda, la dernière baleine au monde, fait la une des journaux, Daniel, physicien obstiné, tente de redonner aux poissons l’envie de copuler. Célibataire désabusé, il est lui-même hanté par le désir d’être père et compte bien traiter ce problème scientifiquement. Le hic c’est qu'à Bellerose il y a seulement 3 femmes en âge de procréer, soit une chance sur 6232,33 de rencontrer la mère de ses futurs enfants. Pourtant un jour, en sauvant de la noyade un étrange poisson à pattes, Daniel va réapprendre à tomber amoureux.
Jeanne Chardon-Spitzer, brillante architecte, se voit confier la réhabilitation du somptueux manoir des Daguerre, étrange famille à la tête d’un empire du jeu de société. Quand César, le patriarche, est retrouvé assassiné en pleine Murder Party, Jeanne est entraînée dans un jeu d’enquête grandeur nature pour démasquer le meurtrier.
Lorsqu’une entreprise prestigieuse retient enfin sa candidature, Alain Delambre, chômeur longue durée, est prêt à trahir sa famille et même participer à un jeu de rôle sous la forme d’une prise d’otages, certain que s’il est embauché, tout lui sera pardonné. Mais rien ne va se passer comme prévu...
Adaptée d’un roman de Pierre Lemaitre, cette série interroge les dérives libérales sous l’angle d’un thriller haletant, avec, dans le rôle principal, un Éric Cantona inattendu et attachant.
Énergie du désespoir
À l’origine de cette série ambitieuse, il y a d’abord l’écriture experte et incisive de Pierre Lemaitre (prix Goncourt pour Au revoir là-haut), qui signe, avec la scénariste Perrine Margaine, l’adaptation de son roman Cadres noirs. Résultat : un thriller à teneur sociale non dénué d’humour noir, qui nous plonge dans la tête d’Alain Delambre, antihéros aussi ambigu que sympathique. Poussé à bout par six années de chômage, cet homme ordinaire va répondre à l’humiliation d’une manière toute personnelle. Le récit, haletant, se fait tour à tour pamphlet, polar, feuilleton judiciaire et drame familial. Dans ce rôle d’homme en colère qui déborde du cadre, Éric Cantona se révèle impressionnant. Son dérapage à moitié contrôlé se nourrit d’une énergie du désespoir qui n’exclut pas l’autodérision. Tout en tension, mouvement et lignes de fuite, la mise en scène de Ziad Doueiri (L’insulte, Baron noir) emboîte le pas au personnage. Une galerie de seconds rôles bien croqués complète ce tableau noir et réjouissant : Alex Lutz à contre-emploi, Suzanne Clément en épouse pas si dépassée, Alice de Lencquesaing en fille courage embarquée dans la bataille, sans oublier Gustave Kervern, parfait en compagnon de galère drôle et philosophe.
Retrouvez un entretien d'Eric Cantona en cliquant ICI.
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