"En cette année 1971, Pierre, lycéen de seize ans issu d'un milieu modeste, fait croire à ses camarades qu'il s'apprête tout comme eux à partir en vacances. En réalité il va travailler tout l'été aux côtés de sa tante Marie, une jeune veuve, dans une ferme sans eau courante, aux méthodes de culture ancestrales. Lorsqu'il apprend que des campeurs vont s'installer sur le domaine, avec une jeune fille de dix-sept ans, il se prend à rêver... Édition adaptée facile à lire : malvoyance ; fatigue visuelle ; troubles de l'apprentissage ; troubles cognitifs ; troubles DYS ; dyslexie ; dysgraphie ; TDA/H ; alphabétisation, FLE. "
En ce tournant du vingtième siècle, chaque jour de singuliers visiteurs se pressent au village de Nasbinals, en Aubrac. Blessés et éclopés viennent quémander secours auprès d’un homme dont la renommée a depuis longtemps franchi les frontières de cette contrée montagneuse. Pierrounet est un rebouteux. Sa popularité, tous ne la voient pas d’un bon œil. Bertrand Miquels, un jeune médecin établi en Aveyron après des études à Toulouse, confronté depuis ses débuts à la négligence et à l’absence d’hygiène aux conséquences souvent dramatiques, décide de s’attaquer au charlatanisme à travers Pierrounet…
Ce dictionnaire recense les jurons, insultes et blasphèmes d'origine occitane. Ils moquent généralement les imbéciles, les paresseux, les empotés, les avares, les prétentieux, mais aussi les femmes et les ecclésiastiques.
Durant l'été 1970, un adolescent passe ses vacances dans la ferme d'un oncle, perdue dans une vallée de l'Aveyron. Aux Vernhes d'en bas, contrairement aux Vernhes du milieu et d'en haut qui se sont enrichis grâce à la collaboration, on travaille encore à l'ancienne. Les journées sont laborieuses, le mode de vie archaïque et les moeurs rudes, mais le garçon s'attache à ce monde à l'agonie, dont l'oncle est l'un des derniers survivants. Dans ce très beau roman aux tonalités autobiographiques, Daniel Crozes fait revivre les campagnes d'autrefois et nous fait partager l'émotion d'un monde disparu.
À l'automne 1910, Estelle Savignac, lingère de 21 ans, quitte l'Aveyron pour recueillir à Paris une part de l'héritage de Félix-Édouard Savignac, fondateur des magasins La Parisienne, dont sa famille prétend être un cousin. Faute de preuves, l'exécuteur testamentaire refuse d'accéder à la requête de son père. Pour échapper au déshonneur qui risque de frapper les siens, Estelle décide alors de s'établir à Paris : elle devient blanchisseuse puis change de métier et trouve une place de bonne chez des bourgeois où un industriel du pétrole - Maxime Chevalier - la remarque et finira par l'engager. Estelle est une belle femme rousse qui manifeste une grande curiosité d'esprit. Son intelligence et son désir d'apprendre l'incitent à parfaire son éducation : Estelle déserte les cuisines pour établir l'inventaire de ses collections d'oeuvres d'art. Maxime prend conscience qu'il est amoureux; il la demande en mariage et l'épouse en avril 1914. Leur voyage de noces doit les emmener en Russie où il exploite des mines de manganèse et des champs de pétrole mais la guerre l'écourte. L'industriel ne supportera pas la nationalisation de l'industrie russe en 1918 qui le prive des fleurons de ses sociétés: il se suicidera au début de l'été 1918. Au mois de mars 1919, Estelle donne naissance à une fille, Léa. En souvenir de ses origines modestes, elle achète le château où elle a été lingère ainsi que la ferme où elle est née et a grandi. Bravant les médisances et les ragots, elle transforme une partie du château en école ménagère pour y recevoir des adolescentes qu'elle arrachera à la dure condition de la terre. Aux yeux de tous, dans le pays de son enfance, Estelle s'imposera alors -enfin !-comme une grande dame.
Rodez, 1923. Suite à la mort brutale de son père, Mathieu Berthier prend la direction de la tannerie familiale. Il découvre par hasard que son père avait une double vie et qu'il entretenait une deuxième famille à Paris. Il se rend compte qu'un jeune homme avec lequel il a sympathisé n'est autre que son demi-frère.
Daniel Crozes nous ouvre les collections privées, là où sont pieusement conservés tel couteau sculpté à Thiers par Nicolas Crocombettes, tel trois-pièces en ivoire sorti à Laguiole des ateliers d'un Pagès ou d'un Jules Calmels, ou encore ce magnifique modèle dont la tête de ressort s'orne d'un crocodile.
Le 11 novembre 1918, les cloches carillonnent la fin d'un cauchemar de quatre longues années. Tant de jeunes hommes sont morts au front. Et pour les survivants, il n'est pas simple de dépasser les traumatismes de la guerre. Amélie, Margaux, Julien et Octave, cherchent à se reconstruire. Malgré leur différence d'origine sociale, les rumeurs et les scandales, Octave et Amélie vont se promettre l'un à l'autre. Bien des épreuves vont leur être opposées, avant qu' ensemble, ils puissent se construire un avenir.
Aubrac, printemps 1947. Blandine, fille d'un propriétaire, apprend par lettres anonymes que son mari, assassiné peu de temps avant, a rançonné des femmes du pays en 1944. C'est un règlement de comptes. Léonard, son père, se bat pour sauver l'honneur de sa famille. Une peinture de ce monde rural de l'après-guerre, confronté à de profonds bouleversements.